Fleur de peau

Caraman, mai 2011

 

Les pieds posés sur une faille,
Si elle cherche la lumière,
C’est pour ne pas rester prisonnière
De ses manques qui l’entaillent.

L’aube l’accompagne, à peine éclose,
L’enrobe de perles de rose,
Et de brumes enivrantes.
Libre, elle s’imagine rayonnante.

Pour ne pas la blesser,
Laissez la.
Effleurez sa peau
De pêche, et, péché.
Elle se dit à
Fleur de peau.

La violence des vents la pétrifie,
Immobile, elle reste là.
Cherchant une branche, un appui
Espérant l’accalmie qui ne vient pas.

Ses sens et son essence se libèrent
Au crépuscule. Ses pétales épicés
Jouent sans en avoir l’air
Des notes tendres, presque rêvées.

Pour ne pas la blesser,
Laissez la.
Effleurez sa peau
De pêche, et pêché.
Elle se dit à
Fleur de peau.

Si rare et précieuse,
Si fragile et lumineuse,
L’affection est une fleur tant
Timide qu’elle n’éclot qu’avec le temps.

Pour ne pas la blesser
Laissez la
Effleurez sa peau
De pêche, et péché.
Elle se dit à
Fleur de peau.

 

Johanna Ottaviani