Le temps d'un week-end

Mai 2012

Bassin d'Arcachon


Dune du Pyla

La dune du Pilat ou Pyla, située au cœur du massif forestier des Landes de Gascogne, est la plus haute dune d’Europe. L'orthographe du Pilat modernisé en Pyla donne lieu à discussion. Il est établi aujourd'hui, même si quelques panneaux se contredisent, que Pyla désigne la ville, d'où « dune du Pyla » et « Pilat » désigne la dune elle-même, d'où « dune du Pilat ». La dénomination d'origine Pilat, provient du gascon pilhar signifiant tas, monticule.

Située à l'entrée sud du bassin d'Arcachon, elle s'étend sur 500 m d'est en ouest et sur 2,7 km du nord au sud et contient environ 60 millions de mètres cubes de sable. Son altitude varie constamment, tout en oscillant aux environs de 100 à 117 mètres au-dessus du niveau de la mer. La pente est plus forte côté forêt que côté océan. La dune avance inexorablement vers l'intérieur du pays et recouvre peu à peu les constructions (maisons, routes) côté forêt.

La formation de la dune est entièrement liée à celle du banc d'Arguin. Au fil des siècles, les courants marins ont charrié du sable (en provenance du large, de la côte, et du bassin lorsque la marée descend) pour former le banc d'Arguin (lequel est, à l'instar de la dune, en constante évolution). Ensuite, les vents violents en provenance du large arrachent à sa surface, avec l'aide de micro gouttelettes d'eau, des grains de sable au banc d'Arguin au moment de la marée basse, qui en s'envolant viennent se poser sur la dune pour former cette gigantesque masse de sable fin.

 

Plus d'un million de personnes viennent là chaque année pour monter au sommet de la dune grâce à un escalier ou pour l'escalader de façon plus « sportive » directement dans le sable (pratique non recommandée dans le cadre de la préservation du site). La descente du retour, calme pour ceux qui reprennent l'escalier, procure bien des sensations à ceux qui préfèrent dévaler la pente à grandes enjambées faisant de ce fait glisser le sable un peu plus rapidement vers la forêt.


Cap Ferret

Tous ceux qui apprécient le Cap-Ferret sauvage s'inquiètent de la tournure prise ces dernières années. Après Saint-Tropez, Belle-Ile, l'Ile de Ré, le Cap-Ferret est présent dans tous les magazines l'été et est ainsi devenu l'endroit à la mode où il faut aller en vacances.
Les conséquences : flambée des prix de l’immobilier et des commerces, transformation de commerces traditionnels en magasins "branchés", commerçants ouverts les deux mois d’été au détriment des anciens ouvrant eux le reste de l’année, envahissement par les voitures (malgré les nombreuses pistes cyclables traversant toute la presqu'île), bateaux de plus en plus gros et de plus en plus puissants...
Il parait difficile de concilier une vie locale traditionnelle et tournant essentiellement autour de l’ostréiculture et de la pêche avec une vie touristique "inflationniste". Cet équilibre est aujourd'hui rompu et des ferret capiens de naissance, faisant l’essence même de l’identité locale, parlent de s’exiler.

L'équilibre écologique du Bassin repose sur le système de "chasse d'eau" générée par les marées : aujourd'hui, l'été en particulier, il ne suffit plus. Plusieurs causes de pollution sont mises en lumière :
    - la population autour du Bassin a été multipliée par deux en moins de 10 ans (afflux de retraités, proximité de Bordeaux pour les communes du fonds du Bassin, augmentation du tourisme, urbanisation sauvage): même si les communes ont fait des efforts considérables d'assainissement (des eaux en particulier), il y a plus de monde sur les plages et donc à laisser leur trace dans l'eau (particules, huile solaire, papiers,...) sans parler de la pollution de l'air (explosion du nombre de gros 4x4)
    - l'augmentation considérable du nombre de bateaux sur le Bassin : plus de 25000 immatriculés dont 9000 peuvent naviguer par beau temps en même temps (source Sud-Ouest). Conséquences : l'eau se réchauffe plus vite, la concentration de bateaux au Banc d'Arguin (plus de 1000 bateaux par jour l'été) génère nécessairement de la pollution qui est amenée à l'intérieur du Bassin (hydrocarbures, antifouling, déchets humains, ...), les marées ne suffisant plus (chaleur aidant) à nettoyer les eaux intérieures. Pendant ce temps là les huîtres elles filtrent tout !
    - la course à la puissance moteur : 250 CV sur un grand Zodiac c'est classique, des bateaux à moteur de plus en plus grand, énormes bateaux de touristes que l'on débarque un peu partout, moins de voiliers...
    - le manque de respect : en mer, méconnaissance des règles de priorité, non respect des règles de vitesse dans la zone des 300m, passage rapide au ras des parcs, déchets laissés n'importe où ; à terre on prend la voiture pour faire 200m, on laisse le moteur tourner devant le boulanger ou la presse...

Sources : wikipédia et http://www.lecapferret.net/